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hopper-room-sea.jpgUn lieu nouveau pour ce qui naît et ce qui meurt : soi-même, comme une vague. Vaguelettes, houles, déferlantes ou mascarets, nous sommes (je suis) tout cela.
Un lieu nouveau pour se défaire de l'habitude qui m'empêchait (vous empêchait peut-être) de voir la réalité de certains signes.
Un lieu nouveau pour, je l'espère, d'autres échanges.
Douces vaguelettes nées d'abord de ce printemps.


Et puis laisser les vagues mourir, pour contempler ce qu'elles laissent sur le corps : coquillages, algues ou déchets. Parfois, il ne reste rien, aucun résidu palpable, juste de la poussière de nacre et de porcelaine qui  brille sur les ventres dorés et s'écoule entre nos doigts. Nous porterons plantés dans les yeux, en pointes acérées de soleil, les souvenirs des étreintes et étouffements - les coeurs seront noyés.

Puis après la marée, sable crissant sous les dents, sourire salé, amertume bue et fossilisée dans les creux du ventre, ancre qui leste et permet de planter les pieds sur la plage : nous quitterons la grève pour aborder la chambre vide.

edward_hopper_empty_room.jpg

 

 

 

(Tableaux de Edward Hopper)

Tag(s) : #solitons