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” Je compte, j’écris de manière continue, je peins à l’infini sur des toiles de même dimension. Les chiffres sont toujours peints à la peinture blanche avec un pinceau sur des fonds unis, partant du noir et devenant à chaque toile de plus en plus clair ; se dirigeant vers le blanc, vers l’invisibilité absolue, qui durera si elle est atteinte, jusqu’à la fin de ma vie “.

 

 

 

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En 1965, Roman Opalka commence son projet qui sera celui de sa vie. Il entreprend de peindre la suite des nombres de 1 à l’infini, au rythme de toiles de format identique (196 x 135 cm), qui sont donc les détails de son œuvre.

Le premier Détail, représente les nombres de 1 à 35 327 peints en blanc à l’aide d’un pinceau n° 0 sur un fond noir. L’écriture part du coin en haut à gauche et s’effectue de gauche à droite, dans le sens occidental. Le second détail commence donc à 35 328.

 

 

 

 

 

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En 1972, Opalka va plus loin. À chaque nouveau détail, il ajoute 1% de blanc au noir de la couleur de fond. Il décide de se mettre également en scène. Il photographie son visage devant la toile en cours, en gardant toujours le même cadrage, éclairage, film. Il enregistre également ses séances de travail où il récite en polonais les nombres qu’il inscrit au fur et à mesure.

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

La série des nombres tend donc inévitablement à se perdre dans l’infini d’un monochrome de blanc sur blanc. À moins que le temps ne rattrape Opalka.

 

 

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Roman Opalka est mort hier. 


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"L'infini, ce n'est pas une adresse. C'est là où nous sommes."

Tag(s) : #art