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(Antonio Azuaga)

 

Période de non-fixité, et de reflets mouvants.

 

Souvent, sur ce blog, je poste un article que je regrette ensuite, parce qu'il ne va pas. Ce n'est pas qu'il soit inintéressant, voire indigent. Simplement, il ne "va" pas. Je le laisse quelques jours, puis il me dérange toujours autant. Il reste affiché sur la page, et ça ne va toujours pas. Je réalise combien je vis ce blog comme un objet qui doit épouser une autre réalité. Une que je choisis. Je vis ce blog comme une liberté et désire n'être piégée par rien.

Ainsi de cet article sur le cahier retrouvé sans l'avoir cherché, car oublié. Contente de l'avoir recopié, et ainsi sauvé. Toujours persuadée de son côté précieux et rare, pourtant très représentatif. Et peut-être en ferai-je quelque chose un jour. Il est le témoin d'une autre de mes réalités, ancienne, évanouie, disparue. Mais il n'a pas d'existence requise ici. Aucunement. Actualiser le passé, je le vois, est plus que vain : déplacé. Il faut déjà sans cesse actualiser le présent, et c'est une activité qui ne permet rien d'autre, devant laquelle on ne doit rien faire passer.

En toute liberté, et pour me sentir plus en phase avec ce lieu que je respecte plus que je ne crois, j'ôterai cet article à la fin de la rédaction de celui-ci.

 

Il y a ce désir de ne plus rien écrire, ici, aux amis, à quiconque, que je regretterais. Aussi une erreur de ce type me perturbe un peu. Ne plus se laisser piéger par le désir de partage. Le partage lui-même doit être rigoureux. L'épanchement, une faiblesse à fuir.

 

Il y a cette légèreté à être flottante. Entre deux lieux, entre deux mondes, un que je quitte et un que je rêve encore, au bord d'autres encore, avec la conscience aigue que les actes et les sentiments jamais, jamais ne sont anodins.

 

Il y a ce miroitement un peu rouge.

 

Il a fallu, pour cause d'annonce des sorties de l'année prochaine, trouver, déjà, un titre à l'histoire de Mehdi que je n'ai pas encore écrite. Léger affollement parce que je ne trouve jamais les titres qu'après le point final, en général. Mais l'absurdité de la demande m'a fait en donner un que je sais très provisoire, sans plus de scrupule que cela.

Comme prévu, reçu le PDF de A toi, pour y traquer les dernières erreurs. Il y en avait encore. Déception devant la mise en page. Quelque chose d'étrange : la page trop étroite. Trop peu de mots par ligne, et une difficulté dans les souffles, à me relire. C'est un texte à teneur poétique, et je le trouve de cette façon malmené. Les calligrammes : déconstruits. Incompris et méprisés par la personne qui s'est occupée de la mise en page. Petite colère. Mail écrit à l'éditrice, avec le souci de maîtriser cette colère, ne pas la laisser paraître. Elle répond : oui, bien entendu. Soulagement.

Mais j'ai encore peur, pour ce livre-là.

Et reçu le contrat de Nathan pour une histoire de chat, humoristique. Précautions infinies, qu'ils prennent, pour les droits numériques. Mais sentiment malgré tous ces mots de protection que quelque chose m'échappe. Forcément. Je me fie aux recommandations de la charte des auteurs jeunesse. Je paraphe, je signe. Je devrais m'en moquer moins. Et en même temps, quelque chose me dit qu'avec le Net, je retomberai toujours sur mes pieds, mes doigts, ce clavier, là.

 

Il y a, aussi, le désir de prendre des photos, dehors.

Tag(s) : #vaguelettes