Last but not least...
A toi.
Le roman que j'aurai le plus de mal à commenter.
Mais en tout cas celui que j'affectionne le plus.
Aussi, celui dont j'attends les réactions avec le plus de fébrilité.
Il faut dire que j'y ai tenté plusieurs choses, autant au niveau du fond de la forme, afin d'être au plus près de ce que je voulais exprimer.
Ce sera plus facile de vous expliquer sa genèse. J'en ai écrit la trame première lors d'une résidence d'auteur à Vauvert, durant quinze jours. L'isolement, le calme : cette sorte de retraite m'a permis d'être au plus près de préoccupations qui me travaillaient depuis longtemps. D'être au plus près de moi-même, aussi. Il faut quand même que je précise que, même si j'adore ma petite famille, c'étaient 15 jours de bonheur total. Tout de même dans un état très particulier, à cette époque de ma vie.
Au départ, je voulais en faire un roman iconographique. De très nombreuses oeuvres d'art ponctuaient le discours de l'héroïne Chloé. Plus tard, en discutant avec des éditeurs, j'ai compris que c'était très compliqué, au niveau des droits et de l'impression. J'ai laissé tomber mais je garde cette version dans un coin de mon ordi, car je l'aime beaucoup.
Il en reste, dans la narration, quelque chose de très pictural. D'autre part, j'ai voulu aller jusqu'au bout de mon idée et des possibilités : outre quelques images en noir et blanc, que j'ai pu sauver, des calligrammes ponctuent l'histoire.
Enfin, un petit secret. La part de vérité qui a impulsé l'histoire, c'est cela : vers treize ans, je m'adressais moi aussi à Anne Frank dans mon journal, et je signais Kitty.