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Bigre. Elnakin semble ne pas vouloir me quitter aussi facilement. Réminiscences constantes d'épisodes qu'elle a vécus, phrases qu'elle a dites, ce qu'elle fut et devint, même ce qui ne fut pas, ne devint pas. Un fichu drôle de truc que d'être assailli par des rêves nourris par ses propres rêves. Loop end loop, on disait en programmation analytique (ô vous nouveaux venus, sachez que j'ai suivi des études d'informaticienne, analyste programmeuse pour être plus précise, et qu'y en a parfois comme des retours d'acide). Mais aussi changements de variables constants, et bifurcations de destins suite à un battement de moustique plus ou moins véloce. Sans compter toutes les révélations soudaines de ce que mon imaginaire puisa à mon inconscient, fichues figures pseudo-psychanalytiques dont on est abreuvés, dont on croit être libérés, et qui ressurgirent sous forme darkvadorienne.

Pour s'extraire du programme emballé, je ne connais qu'une solution : lire un truc génial. Et là, c'est Jacques le fataliste, de Diderot. Dès les premières phrases on est déstabilisé : lui, il a décidé carrément de ne pas définir les variables, ou de songer à les modifier constamment au cours du récit. Fallait juste y penser : se jouer tout simplement du lecteur. Qui a inventé les jeux de rôle ? Les livres dont vous êtes l'anti-héros ? Le grand rouleau.

 

« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. »

 

 

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Tag(s) : #vaguelettes